Gréoux ou l’antichambre 
du Paradis

L’établissement thermal de Gréoux-les-Bains fonctionne comme une société souterraine qui évolue à l’écart de la lumière du jour et hors du temps.
 Une société dans laquelle l’uniforme distingue les corps ; d’un côté les blouses blanches, statiques, concentrées sur leur missions et de l’autre les peignoirs roses, qui évoluent par centaines, dans ce dédale vers on ne sait quel soin…
En immersion dans les sous-sol, je me glisse dans ce décor ouaté, dans les vapeurs et la lumière artificielle. Chaussée de plastique qui rend le pas feutré, je me fonds dans les bains, j’attends à l’angle d’un mur… Je cale mon temps au rythme des horloges et des lumières rouges. J’assiste à la métamorphose des corps.
J’observe ce monde un peu surréaliste, peut être une métaphore, quelque chose comme l’antichambre du paradis.





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© Anne Loubet